Me voilà de retour d’un voyage professionnel en Ouganda. Un pays que je ne connaissais pas du tout mais que j’ai pu un peu découvrir le temps d’une trop courte semaine!
L’Ouganda pour les nuls
Je ne sais pas pour vous, mais avant d’aller en Ouganda je n’aurais probablement pas pu placer le pays sur une carte. C’est honteux mais c’est ainsi. L’Ouganda est donc un pays enclavé d’Afrique de l’Est, qui se trouve ici:
Déclaré protectorat britannique en 1860, l’Ouganda a obtenu son indépendance en 1962. Après quoi le pays a connu son lot de dictateurs, le plus célèbre d’entre eux étant sans doute Idi Amin (sur cette sombre période, je conseille au passage le film le Dernier roi d’Ecosse, pour ceux qui ne l’ont pas déjà vu). Le président actuel, M. Yoweri Kaguta Museveni, est au pouvoir depuis janvier 1986. Il a été réélu en février après des pseudo élections (dans un article que j’ai lu le New York Times qualifiait le régime de « dictature molle », ce qui semble résumer assez bien la situation). Le pays a connu une stabilité relative au cours des deux dernières décennies, en dehors d’une guerre civile menée par les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans le nord du pays.
La population totale est estimée à environ 31 millions d’habitants, elle est essentiellement rurale (80 % de la population vit de l’agriculture). Côté économie, les principales productions sont le café (c’est un des premiers exportateurs dans le monde), la canne à sucre, le coton et la patate douce. La croissance économique est élevée (de l’ordre de 7% par an en moyenne).
L’Ouganda s’est fait largement remarquer sur le plan international par la promulgation en 2014 d’une loi renforçant la pénalisation de l’homosexualité. En plus des peines de prison à vie qui existaient déjà, la loi ajoutait la peine de mort en cas de récidive, la répression de la « promotion de l’homosexualité » et rendait obligatoire la dénonciation des homosexuels. Cette loi a été largement soutenue en Ouganda par les très influentes Eglises évangéliques américaines, qui perdant de l’influence aux Etats-Unis, ont trouvé en Afrique un terrain propice à leur développement (voir là-dessus un très intéressant épisode de Last week tonight). Le gouvernement ougandais a finalement annulé la loi, officiellement pour des raisons techniques, mais la pression internationale et notamment la suspension de l’aide de nombreux bailleurs de fonds n’y sont sans doute pas complètement étrangers.
Kampala
A mon arrivée en Ouganda, j’ai atterri à l’aéroport international d’Entebbe. Celui-ci se trouve au bord du lac Victoria, à 1h de route de la capitale Kampala (quand ça roule bien: en période de pointe ça peut prendre jusqu’à 3h):
Je me suis ensuite installée dans ma guest house pour deux jours. Voilà la vue de mon balcon:
Travail oblige, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour visiter la ville. La capitale est réputée être l’une des plus sûre d’Afrique en matière de criminalité. Le centre est un mélange de ville africaine typique avec une grosse touche de modernité via les tours en verre flambant neuves et quelques chaines de restauration sud-africaines. La ville s’étend sur plusieurs collines, que j’ai trouvées très arborées:
J’ai juste eu un peu de temps pour aller sur des marchés (toujours un endroit intéressant à visiter):
Après cette escale rapide à Kampala, j’ai ensuite pris la route pour la destination finale de mon voyage: le Parc National de Murchison!
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