Le 20 janvier, Trump est devenu le 45eme président des Etats-Unis. Le 21, on était à Washington, avec un demi-million de personnes, pour marcher pour les droits des femmes, mais surtout en réaction contre l’investiture, et en solidarité avec tous ceux qui se trouvent déjà discriminés, attaqués par la nouvelle administration. Avec 4.2 millions de participants dans le pays, c’était la plus grande journée de manifestation de l’histoire des Etats-Unis.
Même le Capitole avait l’air de ne pas se remettre de cette gueule de bois là:
On a été impressionnés par le calme et la retenue des manifestants. Il n’y a pas eu un seul débordement, alors qu’on a croisé un petit nombre de pro-Trump, qui étaient sans doute là pour l’inauguration de la veille. On les reconnaissait facilement, avec leur casquette stupide « Make american great again ». Casquette rouge contre « pussy hat » rose – ça aurait pu facilement dégénérer, et pourtant pas du tout. Les américains ont comme souvent fait preuve de gentillesse – et d’humour.
Ce jour-là, comme m’a dit une collègue « you walked with the good side of America » : j’ai vu l’Amérique que je connais et que j’aime, celle que je côtoie tous les jours à New-York, chez mes amis et collègues américains. Une Amérique ouverte et tolérante – engagée, aussi. Certainement plus que mes amis français qui les moquent – ces imbéciles d’américains qui ont élu un clown de la télé-réalité. Ces français qui s’en fichent, qui croient que ça arrive aux autres et que ça ne les concerne pas. Je vois ce qui arrive de ce côté de l’Atlantique et je n’ai pas du tout l’impression que l’océan nous sépare tant que ça.
C’était un post à peu près aussi efficace que d’aller à Washington pour cette manifestation (alors qu’on aurait pu aller à celle de NY): ça ne sert pas à grand-chose mais ça fait aussi quand même un peu du bien.
Allez, et une bonne année quand même.
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