Isla Isabela est la plus grande île de l’archipel des Galapagos, mais également l’une des plus récemment formées. La végétation y est assez différente de celle des autres îles, ce qui est du aux champs de laves récents qui recouvrent une bonne partie d’Isabela. Il n’y a pas encore assez de nutriments pour qu’une importante végétation se développe sur la lave.
Nous sommes partis de Puerto Ayora tot le matin pour nous rendre à isla Isabela en ferry. La traversée dure environ 2h30 et c’est assez mouvementé! Heureusement, nous étions préparés et nous avions prévu les petites pilules contre le mal des transports. Malins! A l’arrivée, nous sommes accueillis par tout un groupe d’iguanes et de lions de mer. C’était l’image que j’avais des Galapagos avec la faune qui est très présente dans les villes. La ville principale de l’ile est Puerto Villamil, une ville toute mignonne de 2,200 habitants avec une chouette atmosphère de bout du monde.
Le port de l’ile est magnifique et autour, il y a plusieurs spots intéressants pour faire de la plongée avec masque et tuba.
Il y a plusieurs bars très agréables sur la plage. L’ambiance est plus relax qu’à Puerto Ayora, on a envie de se reposer avec un petit cocktail tout en préparant la journée du lendemain.
La plage est très sauvage et couverte d’anciennes coulées de lave avec les iguanes qui prennent le soleil. On nous a expliqué que les iguanes sont des animaux à sang froid et ce n’est pas trop compatible avec les eaux froides des Galapagos. Se nourrissant d’algues marines, ils plongent le matin et ensuite, ils passent le reste de l’après-midi à se réchauffer au soleil.
Notre première excursion se fera à Las Tintoreras pour faire de la plongée et aussi aller voir les différentes espèces qui habitent ces îlots protégés. L’eau est parfaitement transparente et nous avons eu la chance de nager avec une foule de tortues! Après notre bain, on rejoint un autre îlot pour aller voir les colonies d’iguanes.
Il y a aussi un endroit où l’on peut apercevoir des requins Tintoreras. Ils viennent se reposer ici car quand la marée descend, il n’est pas possible d’y accéder et ils sont protégés de leurs prédateurs.
En arrivant sur une plage, nous avons aperçu une famille de lions de mer avec de nombreux bébés. C’était la saison des naissances et nous avons été submergés par toute cette mignonnerie!
En rentrant au port, nous apercevons des fous à pieds bleus!
Et nous sommes aussi extrêmement chanceux de voir un pingouin qui a du se perdre car les colonies de pingouins résident dans une autre partie de l’île à cette saison.
Le lendemain, nous sommes partis au cœur de l’île pour visiter le parc du volcan de la Sierra Negra, l’un des cinq volcans de l’île. La randonnée dure au total entre 4 et 5 heures et n’est pas très difficile. Après une première partie au milieu d’une végétation aride, l’arrivée dans la Sierra Negra est époustouflante! Le paysage est absolument surnaturel.
Quand le temps est très clair, on a une vue dégagée sur le reste de l’île.
Plus on se rapproche des cratères, plus le paysage devient lunaire.
Après la randonnée, nous sommes allés nous promener dans les Lagunas Salinas. En plus des habituels iguanes, nous avons vu plusieurs flamants roses!
Après la traversée de la lagune, nous avons visité le Centro de Crianza qui s’occupe de la reproduction des tortues géantes d’Isabella. Ces tortues avaient presque disparu, notamment en raison des pirates qui les utilisaient comme source de protéines lors de leurs voyages en mer. En effet, les tortues peuvent rester de plusieurs mois sans s’alimenter, c’est pourquoi les pirates les empilaient dans les cales des bateaux afin d’avoir de la viande fraîche à bord pendant plusieurs mois. Une fois que les tortues élevées dans le centre ont atteint l’age adulte, elles sont réintroduites dans la nature.
Parce qu’une rando de 5 heures, suivie d’une balade d’une heure au centre de reproduction des tortues, ce n’était pas suffisant, Carole a eu envie de louer des vélos pour aller voir le Murs des Larmes (Muro de las Lagrimas) et le Mirador Orchilla. En chemin, oh joie!, nous sommes tombés sur une tortue géante sauvage qui dormait tranquillement au bord du chemin.
Le Mirador Orchilla offre une superbe vue sur le Sud de l’ile:
Le Mur des Larmes est le symbole d’un épisode tragique de l’histoire des Galapagos. En 1944, une colonie pénitentiaires a été mise en place sur l’île d’Isabela. Entre 1945 et 1956, les prisonniers ont été forcés à construire un mur inutile au milieu de la forêt dans le seul but de les punir. Les conditions de détentions étaient tellement horribles que de nombreuses révoltes éclatèrent, notamment une extrêmement violente en 1958 qui a précipité la fermeture de la colonie pénitentiaire.
Le Mur fait 100 mètres de long et 7 mètres de haut. Le gouvernement équatorien décida de conserver ce qu’il reste du mur en mémorial aux nombreuses victimes (souvent des prisonniers politiques) qui périrent durant les « travaux ».
Faire du vélo dans le sable, c’est vraiment super fatiguant alors nous avons été obligés de faire quelques pauses.
Après deux jours, il est temps pour nous de retourner à Puerto Ayora afin de continuer notre découverte des autres îles. Nous avons vraiment adoré l’ambiance balnéaire tranquille de l’île mais aussi ses paysages tellement variés. Malheureusement, notre temps était limité mais je pense que passer au moins 3-4 jours sur l’île n’est pas de trop.
3 Comments
Super ! Les Galapgos, c’est un rêve pour moi ! Alors, je suis avec intérêt votre compte rendu. Je suis toujours à la recherche de bonnes infos, et j’en trouve déjà quelques-unes ici. Je m’interrogeai notamment sur la faisabilité de voyager par ses propres moyens tout en voyant un maximum de choses (notamment faune, et oiseaux plus particulièrement), mais je crois que j’ai ma réponse ! 😉 Merci pour le partage !
Mais de rien! On a réussi a presque tout faire par nous même (on a fait quelques excursions organisées car souvent, il n’y a pas le choix). Par contre, il est assez simple de se déplacer par soi-même entre les îles habitées.
On se croirait dans un autre monde ! et à une autre ère ! Fabuleux !